Lors du voyage culturel à Paris, nos élèves de Terminale ont pu passer une après-midi au Musée d’Orsay à la découverte des oeuvres au programme du Bac ou pour le plaisir d’en connaitre de nouvelles. Voici quelques traces de celles qu’ils souhaitaient vous faire partager...
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Auguste Clésinger (1814-1883), Femme piquée par un serpent , 1847, Statue en marbre, 56,5 x 180 x 70 cm
C’est une sculpture qui ne peut pas être vue que d’une seule face, il faut en faire le tour pour en voir la totalité. C’est seulement en l’observant longuement que j’ai remarqué le détail qui fait toute la beauté de cette œuvre : le serpent qui entoure le poignet de la femme et qui est à la fois un bijoux et le sujet de son mal.
Pauline
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Claude Monet (1840-1926), Coquelicots , 1873, Huile sur toile, 50 x 65 cm
Pendant la visite du musée d’Orsay, j’étais très heureuse de pouvoir voir autant d’œuvres impressionnistes aussi célèbres. Celle qui m’a le plus touchée était l’œuvre de Claude Monet, Les Coquelicots, peinte en 1873. Je ne la connaissais que de nom et nous ne l’avions pas étudiée en classe. Monet peint une scène de plein air, une jeune femme à l’ombrelle, un enfant au premier plan et une autre promeneuse au loin avec un enfant dans un champ où les grandes étendues d’herbages ondulent en été sous le vent. La couleur rouge devient proéminente à travers la présence des coquelicots. C’est une peinture qui dégage une impression d’été, de calme et d’espace.
Violette
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Just Becquet (1827-1909), L’Abîme , vers 1901, statue en marbre 1.8 x 2.6 x 1.2 m
Cette statue, haute de deux mètres et longue de presque trois, met en scène un homme qui se contorsionne, qui semble lutter contre quelques forces invisibles. Il repose sur un socle, mais semble à la fois s’en détacher : par exemple, sa jambe gauche est tendue dans le vide. En réalité, on peut se demander si ce « bloc » ne peut être réduit qu’à un socle : la manière dont il est travaillé et dont la statue de l’homme épouse sa forme laisse à penser qu’il s’agit réellement d’une partie de la sculpture, et que l’artiste a représenté le sol, la pierre, non pas seulement comme un socle mais comme partie intégrante de l’œuvre en elle-même.
Meije
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Paul Cézanne (1839-1906), Les Joueurs de cartes , entre 1890 et 1895, Huile sur toile, 47,5 x 57 cm
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Au musée d’Orsay, j’ai découvert des œuvres d’artistes comme la toile de Paul Cézanne, Les Joueurs de cartes. Cette peinture à l’huile sur toile réalisée entre 1890 et 1895 dans un style impressionniste représente une scène réaliste, deux hommes jouant aux cartes, peinte dans des couleurs sombres, de manière floue et confondue…
Manon
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Auguste Rodin (1840-1917), Ugolin , entre 1882 et 1906, groupe relié en plâtre, 139,2 x 173 x 278,6 cm
photo de Julien
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Dans l’après-midi du mercredi, nous avons visité le Musée d’Orsay où est exposée une partie de l’œuvre d’Auguste Rodin. Comme cet artiste avait déjà été abordé en cours d’art quelques semaines plus tôt, certains d’entre nous connaissaient déjà un peu son travail et j’étais pour ma part curieuse de voir Ugolin et ses Fils, une de ses sculptures qui m’avait beaucoup intéressée.
Réalisée vers 1881, elle met en scène le comte Ugolin est ses quatre enfants, des personnages tirés de la Divine Comédie de Dante. Rodin illustre avec cette œuvre un chapitre extrêmement sombre du poème, dans lequel Ugolin, emprisonné avec ses fils, perd la raison jusqu’à dévorer ses propres enfants pour échapper à la faim. La scène est donc très poignante ; le spectateur ne peut qu’être interpellé par une telle tragédie, son sentiment d’horreur intensifié par la taille imposante de la sculpture qui présente les protagonistes grandeur nature.
De plus, l’œuvre a été pensée pour que l’on puisse la regarder sous plusieurs angles différents : Ugolin se détache au centre, dans une attitude bestiale, tandis que ses fils l’encerclent, gisant sur les côtés du socle.
J’ai trouvé le personnage d’Ugolin particulièrement impressionnant, avec son regard vide, son expression possédée et sa stature animale qui révèle bien le modelé singulier de Rodin…
Ugolin et ses Fils est une de mes œuvres préférées du Musée d’Orsay.
Rachel
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Auguste Rodin (1840-1917), Porte de l’Enfer , entre 1880 et 1917, haut-relief en plâtre, 635 x 400 x 94 cm
La Porte de l’Enfer est pour Auguste Rodin l’œuvre d’une vie. Elle doit être placée au centre de sa création artistique qu’il a su développer pendant plus 10 ans pour répondre à une commande de l’Etat. Pour la réaliser il a créé plus de deux-cents figures et groupes qui forment une véritable fourmilière dans lequel il a puisé ses idées et modèles durant le reste de sa carrière. Après avoir espéré pouvoir présenter son travail à l’Exposition Universelle de 1889, le sculpteur laissa son œuvre de côté et ne vit jamais le bronze définitif de son vivant…
Matthieu
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Auguste Rodin (1840-1917) La Pensée , vers 1895, tête en marbre, 74 x 43 x46 cm
Lorsque nous avons visité le musée d’Orsay, une œuvre en particulier m’a marquée en raison de sa singularité. Celle-ci réalisée par Rodin vers 1895 et intitulée la Pensée. C’est une sculpture représentant une tête de femme ayant pour corps un bloc de pierre. Dés le premier abord, cette œuvre soulève des questions chez le spectateur : pourquoi son corps est-il un bloc de pierre ? Est-ce parce que l’artiste n’a pas pu la terminer ? Pourtant on peut s’apercevoir que cette singularité est la base même de l’œuvre. En entraînant des interrogations, elle permet de réfléchir et permet donc l’exercice même de la pensée.
Peut-être que cette représentation de la pensée induit aussi l’idée que celle-ci (plutôt dans le sens d’opinion,...) se construit se « sculpte » petit à petit.
Cette construction de l’œuvre met ainsi en avant la tête de femme qui surmonte l’ensemble de la sculpture, unique partie du corps humain présente, et met donc en avant le raisonnement, la réflexion, la pensée puisque la tête est le lieu où loge l’esprit. Je pense que cette notion de pensée est aussi illustrée par le fait que cette tête de femme regarde au loin comme quand on est plongé dans nos pensées.
Anna
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J’ai particulièrement apprécié La Pensée d’Auguste Rodin. Tout d’abord pour sa simplicité. En effet cette sculpture faite de marbre n’est pas aboutit. L’artiste a décidé de ne pas la sculpter d’avantage et de laisser le bloc inachevé au-dessous de la tête. Ainsi, son vrai nom est en réalité La Pensée émergeant de la matière. De plus, l’œuvre a une porté symbolique qui m’intéresse : Le visage de Camille Claudel qui semble rêver est parfaitement polie tandis que le bloc est laissé brut. On peut y voir une évolution de la pensée lorsqu’elle arrive à notre cerveau et lorsqu’elle n’a pas encore émergée. Il y aurait une opposition entre ce que nous pensons et la façon dont nous l’exprimons.
Julien
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Edouard Vuillard (1868-1940), Intérieur de Salon de Thé , 1917, Peinture à la colle et pastel sur papier marouflé, 143 x 284 cm
J’ai contemplé cette œuvre durant quarante-cinq minutes sans arriver à en distinguer le vrai du faux. Et toutes les fois où je la regardais, j’apercevais de nouveaux éléments et les formes prenaient des sens différents. Chacun est libre d’y voir ce qu’il désire tant les lignes sont mouvementées. Elles ne sont pas tumultueuses pour autant. Au contraire, cette animation semble douce et vaporeuse, comme la fumée au-dessus d’une tasse.
Je pense que les couleurs pastel, le rose notamment, accentuent cette vision du nid. De même que la forme ovale du cadre donne l’idée de « cocon ».
Mathilde
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Aristide Maillol (1861-1944) Méditerranée dit aussi La Pensée , entre 1923 et 1927, marbre, 110 x 117 x 68 cm
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J’ai choisi dans cette exposition une œuvre d’Aristide Maillol qui se nomme La Méditerranée mais aussi La Pensée. C’est une sculpture en marbre blanc d’un nu féminin. La femme est assise sur un socle et tient sa tête avec l’une de ses mains. Les formes précises rendent l’œuvre très réaliste : on distingue bien le sexe, les seins ainsi que les mains et les pieds. Le regard de cette femme est orienté vers le bas, elle paraît concentrée et pensive.
J’aime cette œuvre pour ses dimensions, elle est en effet assez imposante. Je la trouve simple mais belle. Et j’aime le fait que la pensée et la réflexion soient incarnée à travers la femme et non à travers l’homme pour une fois !
Jade